Les tanins réagissent avec le sulfate de fer pour donner des couleurs allant du gris au noir, solides, sur toutes les fibres et sans besoin de mordant. La noix de galle en particulier, est connue pour la fabrication d’une encre noire, associée au sulfate de fer. Attention, la recette qui suit utilise une forte concentration de sulfate de fer, qui abîme les fibres animales. Le résultat est d’ailleurs bien meilleur sur les fibres végétales.
Ingrédients, par rapport au poids sec des fibres à teindre :
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Pour cette teinture, j’ai préparé 3 écheveaux de fibres différentes, de gauche à droite lin blanchi, coton, laine.
Le mordançage est inutile. On pèse les fibres sèches à teindre, ici 120 grammes.
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Dans un récipient rempli d’eau, on mélange la noix de galle (ici, 90 gr.). Puis on fait mijoter environ 30 à 45 mn. Personnellement, je fais un peu chauffer, j’éteins et je laisse le temps agir (parfois plusieurs jours).
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Une fois la décoction faite, si la noix de galle n’est pas en poudre, filtrer le bain de teinture. Si elle est en poudre, elle peut rester dans le bain de teinture. Ajouter le sulfate de fer (ici, 60 gr.), mélanger. Faire mijoter 15 mn, laisser refroidir, faire à nouveau mijoter 15 mn. Comme je n’aime pas attendre derrière mes casseroles, j’ai fait chauffer, éteins, laissé 1 journée, recommencé la même chose le lendemain.
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On plonge ensuite les fibres dans ce bain. On laisse mijoter 15-20 mn, puis on ressort les fibres pour les aérer et les oxyder (cela va développer le noir). On recommence au moins 1 fois cette opération, ou autant de fois qu’on le souhaite pour obtenir un noir profond.
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Résultat après 2 aérations. A gauche sur le lin blanchi, au centre sur le coton, à droite sur la laine.