Voici la manière de réaliser une cuve naturelle pour teindre l’indigo, utilisée depuis au moins 1750 sinon davantage dans les pays nordiques en particulier : la cuve au sulfate de fer et à la chaux. Les détails techniques de cette cuve sont issus de l’ouvrage de J.N. Liles « The Art and Craft of Natural Dyeing »
Archives de catégorie : Teinture végétale
Du noir avec la noix de galle et le sulfate de fer
Les tanins réagissent avec le sulfate de fer pour donner des couleurs allant du gris au noir, solides, sur toutes les fibres et sans besoin de mordant. La noix de galle en particulier, est connue pour la fabrication d’une encre noire, associée au sulfate de fer. Attention, la recette qui suit utilise une forte concentration de sulfate de fer, qui abîme les fibres animales. Le résultat est d’ailleurs bien meilleur sur les fibres végétales.
Une teinture facile pour débuter : les noix vertes
Voici une teinture végétale inratable et qui donne une belle couleur sur la laine : les noix vertes. Elles se récoltent autour du 21 juin, et du fait de leur richesse en tanin, teignent toutes les fibres, animales et végétales, sans mordançage et sans besoin de chauffer.
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Post-bain basique et sulfate de fer avec la racine de rhubarbe
La teinture avec des racines de rhubarbe est très gratifiante à réaliser. D’une part, il n’est pas nécessaire de mordancer la laine, ce qui élimine une étape qui peut être impressionnante quand on débute. D’autre part, l’extraction de la couleur est facile à réaliser. Et enfin, à l’aide de « post-bains », on peut grandement modifier la couleur obtenue. La couleur de départ est un beau jaune d’or soutenu, qui peut virer à l’orange ou au vert olive.
Décoction d’écorce de bourdaine
Les couleurs de la nature
Voici quelques photos d’une partie des teintures naturelles que j’ai réalisé ces dernières années. Les supports sont variés, souvent de la laine, mais aussi du coton, du lin, de la soie. Il est bien sûr possible de teindre des fibres avant filage, et même avant cardage.
Plantes tinctoriales
Voici un tableau synthétique des plantes tinctoriales et de leur utilisation. Il n’est pas exhaustif, je n’ai répertorié ici que les plantes que j’ai déjà utilisées.
Mordançage à froid
Cet article met en image la méthode de mordançage à froid que je décris ici. La technique du mordançage à froid est plus longue à mettre en œuvre puisqu’il faut compter un minimum de 24 h (48 h c’est mieux) avant de pouvoir teindre la laine mordancée. Mais l’avantage est qu’il n’y a pas besoin de chauffer, de surveiller la chauffe, et le risque de feutrer la laine est nul. Les résultats de teinture sont identiques entre les deux méthodes.
Indigo et pastel : teinture à la cuve
Ce sont deux plantes contenant de l’indigotine, un pigment bleu. Le Pastel, Isatis tinctoria, pousse dans toute l’Europe, tandis que l’on ignore l’origine de l’indigotier, indigofera tinctoria, plante des régions chaudes, parce que sa culture est trop ancienne (plus de 4000 ans !).
Il existe d’autres plantes à indigo, en particulier la renouée des teinturiers, Persica Tinctoria, originaire d’Asie.
Le mordançage
Qu’est-ce que le mordançage ?
C’est une étape préalable à la teinture végétale, nécessaire dans la plupart des cas pour que la teinture se fixe et soit solide aux lavages et à la lumière. Le mordançage créée un pont chimique entre la fibre et la teinture, car la teinture seule n’est pas toujours apte à se fixer sur la fibre.