Archives de catégorie : Le tricot à travers le monde

Les tricots traditionnels du monde : réalisation, technique, grilles

Introduction aux pulls norvégiens

On distingue au moins deux types de pulls nordiques, tricotés différemment. Les pulls islandais, appelés « lopi », sont ronds à partir de l’emmanchure : les manches, le dos et le devant sont repris ensembles sur une aiguille circulaire au moment de faire les diminutions d’emmanchure.

Les pulls norvégiens, dans lesquels on retrouve les motifs typiques d’étoiles, de flocons de neige, de rennes… sont également tricotés en rond, mais de manière différente. Le corps est tricoté sur une aiguille circulaire, sans laisser d’ouverture pour les emmanchures, seulement pour l’encolure. Ce n’est qu’au moment de monter les manches (tricotées elles-aussi en rond) que l’on coupe dans le tricot l’ouverture nécessaire, après avoir fait une couture pour que les mailles ne filent pas.

Réalisation : gilet « cathare »

Réalisation : Mary Tudor

Réalisation : Henry VIII

Tricot en groupe avec Tricotnordique.

Introduction aux Fair-Isle

Le chapelet des îles Shetlands est situé au nord de l’Ecosse. L’une de ces îles est plus connue, pour ses pulls en jacquards complexes : Fair Isle.

Les pulls Shetlands ou « Fair Isle » sont tricotés en rond, même les cardigans. Tout comme les pulls norvégiens, l’emmanchure est ensuite découpée, mais à la différence de ceux-ci, des mailles sont remontées tout de suite pour tricoter les manches en rond. Ces mailles qui sont remontées sont appelées « Steeks »

La laine employée est fine, généralement tricotée avec des aiguilles n° 3. Une des particularité de ces tricots : les côtes bicolores, en couleurs alternées.

Les motifs de jacquard traditionnels de ces îles sont remarquables pour leur apparente complexité, alternant des O X O typiques.
Toutefois, il n’y a jamais plus de 2 couleurs sur un même rang. On peut cependant compter 10, 12 couleurs, même plus, pour faire un pull !

Introduction aux tricots des Andes

Les tricots d’Amérique latine (Pérou et Bolivie essentiellement) sont peut-être les plus connus, mais paradoxalement, les moins connus aussi ! Ce sont les fameux bonnets péruviens, appelés aussi « chullos », qui nous viennent d’abord à l’esprit quand on pense aux tricots andains.
Initialement destinés aux hommes seulement, et tricotés par les hommes, ils sont devenus très populaires en Europe et Amérique.

C’est surtout la laine de lama qui est utilisée dans les andes, en principe la laine est très fine (laine à chaussette, voir même encore plus fine), et tricotée dans des teintes très vives et colorées aussi bien que dans des tons plus naturels. Les andains tricotent principalement en rond et en jacquard, mélangeants plusieurs coloris sur un seul rang. Dans certaines régions d’amérique latine, on tricote avec l’envers devant soi.

Les tricots des andes se résument principalement aux chullos, à des « brassières » (équivalent des jambières, mais pour les bras) et à des sacs à main. Chaque région des andes a son propre type de chullos, les oreillères, la forme et les bordures du bonnet sont typiques à une région donnée.

Réalisation d’un gansey hollandais : Pernis