Simple ou double-entraînement ?
C’est la première des choses qui m’a rendue perplexe lorsque j’ai dû commencer à faire mon choix d’un rouet. Quelle peut-être la différence entre les deux ? Et pourquoi ?
Simple ou double-entraînement ?
C’est la première des choses qui m’a rendue perplexe lorsque j’ai dû commencer à faire mon choix d’un rouet. Quelle peut-être la différence entre les deux ? Et pourquoi ?
Tout se passe autour de l’épinglier (appelé aussi peigne), cette pièce qui comporte une multitude de crochets :
Le fuseau est l’ancêtre du rouet. Plus simple d’utilisation pour débuter que le rouet (pas de synchronisation main/pied), il est également très facile à fabriquer soi-même. Je rends hommage à Chantal, qui m’a offert mon premier fuseau, fabriqué par son mari.
Une cardeuse à rouleaux est une version améliorée des cardes à mains. Plus onéreuse, elle permet plus de possibilités : carder une plus grande quantité de toison à la fois, faire un mélange homogène facilement et rapidement de deux matières différentes, et faire de beaux mélanges de couleurs pour des effets particulièrement spectaculaires.
Ayant fait de la peinture pour soie par le passé, j’ai naturellement appliqué cette méthode à la laine ! La teinture pour soie conviens aussi pour la laine et les fibres végétales et animales. Attention cependant, il existe plusieurs types de teinture pour soie, celle que j’utilise ici est étuvable.
La soie grossièrement mélangée à une autre fibre donne un bel effet de marbré. Mais la soie étant une fibre très longue, elle passe difficilement dans une cardeuse à rouleau, surtout lorsqu’elle est associée à une fibre plus courte comme le mérinos.
Le coton est une fibre fine et courte. Il se carde très mal avec une cardeuse à rouleau, même fine, car il est trop court pour être correctement transféré du petit rouleau au gros rouleau. C’est pourquoi on obtient de meilleurs résultats avec une paire de carde à main. La technique qui suit conviens pour toutes les fibres courtes et de longueur moyenne, ainsi que pour les fibres fines.
Le retors Navajo permet, à partir d’un “célibataire” (fil unique) d’obtenir un fil à 3 brins. Le principe est assez simple mais nécessite une certaine dextérité dans les mouvements. Il s’agit de former une chaînette lâche avec le fil unique, de la même manière qu’on le fait avec un crochet, tout en faisant tourner la roue du rouet dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (sens habituel du retors).
Tout l’art du retors Navajo consiste donc à former la chaînette, tout en pédalant sur le rouet, mais pas trop vite sinon le brin de laine final est trop retordu et donc il n’est pas « balancé ».
Le retors navajo permet de conserver l’alternance de couleurs, il est donc tout indiqué pour faire des fils rythmés. Mais il conviens bien sûr pour les fils uni.
Voici les explications pour obtenir un fil avec un dégradé de couleurs.
Voici les explications d’Annie pour réaliser de jolies pelotes de laine avec seulement un crayon. Merci Annie d’avoir accepté de nous dévoiler ton secret !